Le mot du Directeur de l’ESP à propos du cinquantenaire de l’école :
Dans la vie d’un homme ou d’une institution il y’a des dates qui marquent : la naissance, le 1er anniversaire, les 10 ans, les 50 ans, …
L’Ecole Supérieure Polytechnique, Ex-ENSUT (Ecole Nationale Supérieure Universitaire de Technologie), Ex-IUT (Institut Universitaire de
Technologie), Ex-IP (Institut Polytechnique) fête cette année ses 50 ans.
Nous tenons tout d’abord à rendre un vibrant hommage à tous les disparus qui ont participé à faire de cette Ecole ce qu’elle est aujourd’hui, son premier Directeur Henri MASSON, son premier Directeur sénégalais, feu Souleymane SECK, ses enseignants, ses agents administratifs, techniciens et de service qui ne sont plus de ce monde. Nous remercions ses anciens Directeurs, Profs. Michel GUILLOU, André KERGREIS, Amadou Lamine DIA, Oumar SOCK, El-Hadji Abib NGOM. Nous remercions les enseignants, les personnels, administratif, technique et de service et les étudiants ainsi que les autorités universitaires et gouvernementales qui les ont accompagnés, pour le formidable travail accompli.
Après avoir subi plusieurs mutations dues à des besoins de l’Entreprise, IUT pour des techniciens supérieurs, ENSUT pour des ingénieurs technologues et ESP pour des ingénieurs de conception, l’Institution se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins à un moment de rupture et de réorientation pour faire face à de nouveaux challenges. Son Conseil Restreint souhaite sa mutation en une université polytechnique (ou technologique) tenant compte de la volonté de l’Etat sénégalais de faire émerger les STEM (Science, Technology, Engineering, Mathématics). Elle compte 6 départements, 11 laboratoires de Recherche, 104 enseignants (PER, Personnel d’Enseignement et de Recherche), 136 administratifs, techniciens et agents de service (PATS) permanents, environ un millier enseignants vacataires universitaires, chercheur et professionnels et 300 PATS vacataires L’ESP accueille environ 4.000 étudiants.
L’ESP est à l’avant-garde des nouveaux paradigmes de l’Enseignement supérieur. Au départ des coopérants français à la fin des années 80, de jeunes enseignants (à l’époque) ont pris en charge la relève académique et ont fait face à l’absence de budget effectif. Aujourd’hui l’ESP compte des étudiants pris en charge par l’Etat (la majorité est logée) et des étudiants pris en charge pars tiers.
L’Etat providence est fini du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. La subvention de l’Etat faisant défaut, l’Ecole fonctionne grâce aux ressources de la Fonction de Service tirées de la formation, de la vente d’expertise et des projets de Recherche. Les activités du Cinquantenaire doivent rendre visibles les réalisations de l’Ecole et montrer aux entreprises, aux organisations nationales et sous-régionales les potentialités de formation et d’expertise de l’ESP qui a le privilège exceptionnel de voir des techniciens, des ingénieurs et des managers se côtoyer tous les jours et dont la philosophie est résumée dans la fameuse leçon inaugurale de feu Kébé MBAYE en décembre 2005 à l’Université Cheikh Anta DIOP, Ethique, aujourd’hui « … l’éthique devrait être adoptée par notre pays comme la mesure de toute chose. Car, accompagnant le travail, elle est la condition sine qua none de la paix sociale, de l’harmonie nationale, de la solidarité et du développement … »
Qu’au Centenaire de l’ex-ESP, plusieurs universités polytechniques (ou technologiques), dispersées à travers le pays, nous rendent hommage, nous les disparus de demain, parce que nous aurons accompli notre devoir.